Il est des huit heures
Où le chant des oiseaux
Paraît un peu plus haut
Que les autres huit heures.
Les yeux fermés encore,
J’écoute la vie dehors…
Il y a des neuf heures
Où tout semble plus clair
Que la veille et plus vert.
Ils sont beaux ces neuf heures.
Je me tourne à demi
Vers ton corps endormi…
Quand les dix heures réveillent
Les fleurs de la terrasse,
Leurs habits de sommeil
Se détachent et s’effacent.
Un bras sort de la couette,
Le temps freine et s’arrête…
Onze coups à la pendule,
Dans ton cou onze baisers.
Tu bouges, le lit ondule
Tartines, café au lait
Du soleil dans les cheveux,
Tu ris, je suis heureux(se)
Midi chez les voisins
Sous l’odeur des grillades,
Du thym, du romarin.
L’heure du kyr tapenade.
Je savonne sous la douche
Ton (mon) corps lisse pas farouche…
Je ne sais plus l’heure qu’il est,
Et je me fiche de l’heure qu’il est,
C’est l’heure de toi…
Qu’importe les rires qui résonnent,
La porte d’entrée qui sonne,
Je suis bien dans tes bras…
L’heure de toi,
C’est la pendule et son cadran
Qui se mettent entre parenthèses,
Ce sont les aiguilles du temps
Qui ralentissent et puis se taisent,
L’heure de toi,
C’est un instant volé,
Du temps à décompter…
Agathe C.