LES OIES SAUVAGES



Tout en haut de la dune

Là où le sable devient bleu ciel

J’ai bu mon infortune

Le nez en l’air sous le soleil

J’ai revu  les naufrages

De nos corps ombrés par les ailes

D’un envol d’oies sauvages

Un chant d’amour providentiel

 

J’ai attendu l’ivresse

Pour enfin retrouver l’image

Des blanches arabesques

D’un ruban frôlant les nuages

Le cœur à la renverse

J’ai tracé du bout de l’index

Le V des oies sauvages

Une invitation au voyage 

        

Je voudrais tant que tu reviennes

Porté par les  plumes aériennes  

Je voudrais tant que tu m’entraînes

Vers un pays sans froid ni peine

Oh J’aimerais que tu m’apprennes

Comment voler en escadrille       

J’aimerais tant  que tu m’emmènes

Découvrir des plaines fertiles

 

Il fallait voir les demoiselles

Eparpiller leurs plumes au vent

J’ai rêvé d’une escarcelle

Emportant le cœur des amants

Ballerines en cadence

Elles auraient caché sous leurs voiles

Les  terrestres souffrances

D’une ancienne étoile

 

Elles volaient tout près des dieux

Et moi j’étais es bras en croix

J’ai prié de mon mieux

Pou oublier le sable froid

Fallait-il un présage

Pour qu’elles se posent à mes côtés ?

L’image des oies sauvages

Avec leurs cris s’est effacé

 

Je voulais tant que tu reviennes

Porté par les  plumes aériennes  

Je voulais tant que tu m’entraînes

Vers un pays sans froid ni peine

Oh Je voulais  que tu m’apprennes

Comment voler en escadrille

Je voulais tant  que tu m’emmènes

Vivre dans des plaines fertiles


Agathe C.